Taiji-Quan-style-Chen-Gongfu-Jia-Kungfu

Taiji-Quan style Chen – Essence de la Pratique et Gongfu Jia (2)

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Nous avions conclu la première partie de cet article Taiji-Quan style Chen – Essence de la Pratique et Gong-Fu Jia (1) en citant une maxime de Chenjiagou, le lieu de création du Taiji-Quan, expliquant que :

« Si l’on a compris le Gardien des Cieux, on a compris la Boxe (i.e. le Taiji-Quan) ».

Nous y avions vu la place cruciale occupée par le premier enchaînement du Taiji-Quan style Chen dans le développement du gongfu, ainsi que celle occupée par les autres enchaînements (notamment la pratique des armes).

Dans cette deuxième partie, nous aborderons la place fondamentale qu’occupent, au sein de ce premier enchaînement, la Posture Préparatoire yu bei shi 预备势 et le premier mouvement du Taiji-Quan style Chen « Le Gardien des Cieux pile le Mortier » jingang daodui 金刚捣碓. Nous y verrons notamment l’attention toute particulière qu’il faut absolument leur accorder dans l’enseignement ainsi que les dérives et modifications de la forme que leur non maîtrise peut entraîner.

Nous avions synthétisé graphiquement la place du 1er enchaînement dans le développement du gongfu ainsi :

Taijiquan style Chen Gongfu Jia Mouvements Essentiels

Avant d’examiner plus en détails le premier mouvement du premier enchaînement du Taiji-Quan style Chen, appelé « Le Gardien des Cieux » jingang daodui 金刚捣碓, commençons par le commencement, c’est à dire la posture préparatoire le précédant.

Pour se familiariser avec les différentes branches du Taiji-Quan style Chen dont il sera question dans le dernier paragraphe de cet article, se référer à : Taiji-Quan style Chen originel.

Posture préparatoire du Taiji-Quan style Chen

Bien qu’elle ne soit pas un mouvement, la « Posture préparatoire » 预备势 yu bei shi, qui précède le début de l’enchaînement, est bien plus qu’une simple pose de préparation mentale ou de relaxation avant la pratique comme elle est parfois présentée. La posture préparatoire est le travail de la structure immobile précédant le travail de la structure en mouvement.

Elle contient en effet le travail fondamental de la structure corporelle qu’il va falloir s’appliquer à retrouver dans tous les mouvements. A ce titre, malgré sa simplicité apparente, elle est essentielle, et va, entre autres, par la justesse de la structure corporelle, permettre de développer à la fois le relâchement et l’enracinement.

Taiji-Quan-style-Chen-Posture-Preparatoire-Gongfu

Les pratiquants du club trouveront dans l’article sur Les 15 points essentiels de la Posture Préparatoire de l’espace « Membres », un rappel de tous les détails pratiques donnés lors des cours.

La posture préparatoire est non seulement contenue dans tous les mouvements, mais elle l’est de surcroît à chaque changement de hanches. Bien qu’elle soit « cachée », car non apparente et indécelable au non-pratiquant, elle est de fait présente plusieurs fois dans chaque mouvement.

Taiji-Wuji-Chen-Xin-Quan-style-Chen
La Posture Préparatoire Yu Bei Shi (ou Wuji) telle que présentée dans le livre de Chen Xin

Elle va par exemple être travaillée quatre fois dans le seul premier mouvement (« Le Gardien des Cieux pile le Mortier ») et trois fois dans le second mouvement (« Serrer le Vêtement avec Indolence », Lan Zha Yi).

Au final, elle va ainsi être présente et devoir être travaillée plus de 200 fois dans les 72 mouvements que compte la gongfu jia (le premier enchaînement du Taiji-Quan style Chen).

La Posture préparatoire est parfois aussi appelée wuji 无极 car elle est ce qui est avant le taiji 太极 : elle est avant le mouvement, avant la séparation du yin et du yang. Cette position est en effet immobile, le poids est réparti à 50/50 sur chaque pied, et l’intention identique dans chaque main.

Taiji-Wuji-Diagram-style-Chen
Wuji 无极 précédant le Taiji 太极

Avec l’influence moderne de pratiquants extérieurs à Chenjiagou – notamment celle de Feng Zhiqiang, disciple de Chen Fake et ancien pratiquant de Xinyi Quan – des éléments issus d’autres pratiques (Xinyi Quan, Yi Quan, Da Cheng Quan) ont été introduits, et parfois confondus, avec la posture préparatoire propre au Taiji-Quan style Chen originel.

La posture préparatoire a ainsi communément été déformée en posture de l’arbre zhan zhuang 站桩 (parfois aussi appelée « posture du pieux ») par ceux qui ne comprenaient pas l’intérêt profond de la première. La posture de l’arbre n’est en rien une pratique traditionnelle du Taiji-Quan style Chen originel mais est une pièce rapportée qui, bien qu’elle puisse s’en rapprocher sous certains aspects, ne permet pas le travail de la structure fondamentale qu’il faut s’attacher à retrouver tout au long de la pratique.

Sommaire Taiji-Quan style Chen Gongfu

Taiji-Quan style Chen – Premier Mouvement « Le Gardien des Cieux »

Comme nous l’avons indiqué dans la première partie de cet article, le premier mouvement, « Le Gardien des Cieux pile le mortier » est la base de la base, ou, en d’autres termes, la quintessence de la pratique du Taiji-Quan style Chen.

Pour voir les noms des mouvements du premier enchaînement du Taiji-Quan style Chen (yi lu des formes Xiaojia, Laojia et Xinjia) avec la traduction en français avec les caractères chinois et le pinyin, ou les télécharger au format PDF : Noms des Mouvements du Taiji-Quan.

Contrairement à une idée fausse parfois avancée1, la raison pour laquelle ce premier mouvement revêt une importance particulière n’est pas qu’il contient plus de changements que d’autres mouvements, ni même que ce premier mouvement contiendrait plus d’applications martiales que les autres. Nous y reviendrons.

En réalité, c’est même l’inverse. Il contient peu de changements, et ni plus ni moins d’applications martiales que les autres. Mais il contient, par contre, les changements les plus fondamentaux. « Le Gardien des Cieux Pile le Mortier » permet en effet de travailler le changement de hanches-bassin (de loin le plus fondamental), un pas sur les cinq principaux, ainsi que deux des quatre changements de main élémentaires.

Pour en savoir plus sur l’origine de ce premier mouvement, la problématique des traductions et l’utilisation honorifique récente du nom « Gardien des Cieux », voir : Taiji-Quan et Shaolin.

Sommaire Taiji-Quan style Chen Gongfu

Importance quantitative du 1er mouvement du Taiji-Quan style Chen

A première vue, quantitativement, le premier « Gardien des Cieux » n’est qu’un mouvement parmi d’autres et ne représente que 1,4% de la totalité des mouvements de la 1ère forme du Taiji-Quan style Chen originel (1 sur 72 mouvements que comprend la forme Xiaojia Yilu). En réalité, il est non seulement répété quatre fois dans la première forme, mais surtout, il est placé trois fois en début d’enchaînement et est en outre le seul à être répété dans les 13 Mouvements Essentiels placés en tête de l’enchaînement.

Jingang-Taiji-Quan-Chen-Gardien-des-Cieux-Sculpture
Représentation japonaise du « Gardien des Cieux » jingang (sculpture du 8ème s.)

Cette position très particulière en début d’enchaînement fait que, en termes de répétitions cumulées lors de l’apprentissage initial de la forme, il représente finalement – avec les itérations progressives des mouvements précédents lors de l’apprentissage de nouveaux mouvements – presque 11% du temps d’entraînement (hors travail des fondamentaux et posture préparatoire).

De fait, avec un enseignement approprié insistant sur la maîtrise du premier mouvement, ces 11% sont en deçà de la réalité puisqu’ils se basent sur un calcul très conservateur postulant une progression linéaire dans laquelle il n’est pas plus travaillé que les autres mouvements.

Dans l’enseignement traditionnel où l’on ne passe pas au mouvement suivant avant d’avoir maîtrisé le mouvement en cours d’acquisition, la place du « Gardien des Cieux » est encore plus prééminente. Ainsi, après avoir d’abord travaillé la Posture Préparatoire, on y consacre en moyenne un mois, à raison de six heures par jour, dans l’enseignement traditionnel. Avec un temps d’apprentissage initial du premier enchaînement d’environ un an, « le Gardien des Cieux » finit par représenter quasiment 20% du temps d’entraînement de cette première année.

Sommaire Taiji-Quan style Chen Gongfu

Importance qualitative du 1er mouvement du Taiji-Quan style Chen

Ce dont il s’agit avant tout avec le premier mouvement est de l’intégration corporelle des changements – changements qui seront les mêmes pour tous les autres mouvements – et tout particulièrement l’intégration du changement le plus fondamental, celui des hanches et du bassin. Voir l’article à ce sujet les Trois Coordinations Externes – Dictons de Chenjiagou N°1

Un idiome de Chenjiagou résume ce principe général d’intégration des changements du Taiji-Quan en affirmant :

一通百通 yi tong bai tong

« Comprenez-en un, vous les comprendrez tous »

On peut représenter ce dicton par le graphique suivant :

Taiji-Quan-style-Chen-Mouvement-Premier-Jingang-Daodui

« Le Gardien des Cieux » est « l’enfance de la pratique », c’est le moment clé du début où presque tout se joue. C’est avec lui que – tout comme on peut avoir de bonnes ou mauvaise fréquentations – vont être prises les bonnes ou mauvaises habitudes, que l’on va développer un bon ou un mauvais gongfu.

En d’autres termes, il va permettre – tout comme on pratique les fondamentaux sans ballon au basket-ball, ou les pointes à la barre en danse classique – de faire ses gammes, de former le corps pour ancrer une pratique afin qu’elle devienne naturelle. C’est la raison pour laquelle on dit que le gongfu est aussi le temps (i.e. le temps de pratique), dont il est à la fois fonction et le résultat.

Dans cette perspective, la place qu’occupe le premier mouvement du Taiji-Quan style Chen est primordiale et peut être rendue ainsi :

TaijiQuan-style-Chen-Yilu-Jingang-Daodui

De fait, changement de hanches-bassin et posture préparatoire sont les deux faces d’une seule et même chose, avec une partie visible, le changement de hanches-bassin et de poids, et une partie invisible, la posture préparatoire. Les changements de hanches-bassin vont ensuite, tout au long de l’enchaînement, être combinés avec des changements de mains et plusieurs types de déplacements.

Nous avons indiqué que la première raison de l’importance du premier mouvement du Taiji-Quan style Chen était liée aux changements fondamentaux qu’il permettait de travailler et d’intégrer. La seconde raison pour laquelle ce mouvement a été placé en début d’enchaînement est que la finesse de ses changements le rend particulièrement difficile.

Le créateur de l’enchaînement est certainement parti du principe voulant que « qui peut le plus peut le moins », et que, placé en début d’enchaînement, il serait ainsi le plus pratiqué lors de l’apprentissage, ce qui permettrait de surmonter sa difficulté intrinsèque.

Cette difficulté tient notamment à la position des pieds très peu écartés – avec, au début du mouvement, le poids également réparti sur les deux pieds – qui demande un travail des hanches-bassin plus subtil et qui entraîne, lors des synchronisations, des changements de mains également très fins. Ces changements sont d’ailleurs totalement invisibles lorsqu’on n’en connaît pas les mécanismes.

Sommaire Taiji-Quan style Chen Gongfu

Déformations progressives du Taiji-Quan style Chen

C’est précisément parce que les premiers pratiquants et « créateurs involontaires » de la branche dite de la Grande Forme dajia 陈氏太极拳大架 (incluant la Veille Forme laojia 老架 et la Nouvelle Forme xinjia 新架) du Taiji-Quan style Chen ne possédaient pas les clés de la pratique, qu’ils ont progressivement amplifié (parfois dans les mauvaises directions), déformé et complexifié le mouvement.

Ce phénomène d’altération structurelle est rendu à Chenjiagou par le proverbe classique disant que « une différence infime conduit à une erreur magistrale ».

Les déformations de la forme originelle par les pratiquants de la dajia, cherchant à en comprendre les changements sans en avoir les clés, les ont conduits à modifier et complexifier le mouvement. A leur décharge, il ne pouvait pas en être autrement et leur défaut de compréhension de ces changements est, en très grande partie, lié au caractère extrêmement conservateur des maîtres de Taiji-Quan de l’époque et à leur propension irrépressible à cacher les éléments importants de la pratique.

Au sujet du secret de l’enseignement traditionnel et des problèmes de transmission qu’il génère, voir l’article Tai Chi dans les Parcs (2)

Lors de ce premier mouvement, un exemple symptomatique de déformation de la forme originelle est l’ouverture du pied droit lors du premier pas dans la Grande Forme dajia, ouverture qui n’est pas présente dans la forme originale où les deux pieds restent parallèles et collés au sol. L’ouverture du pied résulte de la difficulté à effectuer ce premier changement de hanche dans la forme originelle et est une façon de contourner le problème.

Exemple de déformation de la forme originelle avec ouverture du pied droit dans la Xinjia (Nouvelle Forme) lors du 1er mouvement jingang daodui « Gardien des Cieux »

Taiji-style-Chen-Jingang-Doadui-3D
Taiji-Quan style Chen :  Jingang daodui « Gardien des Cieux »

Il est également probable que, pour des raisons pédagogiques, un enseignant de la forme originelle Xiaojia ait utilisé ce procédé pour permettre de comprendre le principe du changement afin de passer la difficulté du premier changement lors du transfert du poids à 100% sur la jambe droite. Les élèves les plus anciens du club se souviendront d’ailleurs que c’est exactement le même biais pédagogique que j’utilisais à l’époque dans l’enseignement de la laojia pour l’exécution du troisième « Gardien des Cieux ».

Ce faisant, au fil de leur pratique et de leurs réflexions, la forme ayant été changée pour libérer les points de blocage créés par les déformations, les pratiquants de cette nouvelle forme y ont alors cherché des applications martiales de plus en plus nombreuses. En d’autres termes, ils ont rationnalisé les changements introduits dans la forme originelle pour des raisons d’ajustements biomécaniques et, au lieu de tenter de corriger les erreurs biomécaniques à la source de ces ajustements, ont ensuite cherché des explications martiales à la forme à laquelle ils avaient abouti.

Il fallait donner du sens à cette nouvelle forme. D’où l’inflation exponentielle, parfois constatée chez certains maîtres chinois, d’applications martiales attribuées a posteriori au « Gardien des Cieux ». Notons en passant que ce procédé va à l’encontre même de l’esprit du Taiji-Quan qui est avant tout un travail sur les changements et où les applications martiales – qui ne doivent jamais être enseigné avant d’avoir atteint un gongfu suffisant pour qu’elles aient un sens – découlent de ceux-ci. Faire l’inverse, partir des applications martiales et de la forme extérieure ramène de fait à une approche et une pratique de type externe.

Taiji-Quan-style-Chen-Wang-Xi-An-Pieds-Ouverts-2
Pieds ouverts chez Wang Xi An.

Nous pourrions multiplier les exemples de déformations mais, pour rester dans les règles de positionnement des pieds lors de la pratique originelle, nous nous contenterons de mentionner ici celle touchant à la nécessité absolue de maintenir les deux pieds parallèles et à plat au sol. Cette règle incontournable ne doit jamais être transgressée et l’on y attache une importance toute particulière lors des premiers stades de l’apprentissage.

Elle est énoncée dans la « bible du Taiji-Quan » (le « Livre illustré du taiji-quan de la famille Chen » de Chen Xin) en précisant qu’il faut absolument éviter que les pieds ne se trouvent en forme du caractère « huit » en chinois 八, c.à.d. d’avoir les pieds ouverts (i.e. la pointe des pieds dirigée vers l’extérieur).

C’est en effet la position parallèle des pieds qui permet aux hanches de rester « fermées devant et ouvertes derrière » et donc la transmission de la force des jambes sur la colonne puis, via les épaules, dans les bras et les mains.

De nombreux enseignants et pratiquants de la Dajia « Grande Forme » du Taiji-Quan style Chen, parfois même parmi les plus connus, en sont venus à se retrouver avec les pieds complètement ouverts, comme en témoignent même les statues de Chenjiagou. Ce qui était à l’origine une erreur de pratique a fini par se généraliser et devenir la norme jusque dans le lieu de création du Taiji-Quan. 

Certains, peu nombreux, comme notamment Zheng Xu Dong, mon maître de Laojia (Vieille Forme), connaissent parfaitement cette règle structurelle de base et s’attachent à la transmettre à tous leurs élèves et disciples.

TaijiQuan-style-Chen-Chenjiagou-Statues-Pieds-Ouverts
Pieds (très) ouverts même chez les statues de Chenjiagou…

D’autres, plus nombreux, alors qu’ils appliquaient la règle du parallélisme des pieds lorsqu’ils ont commencé à pratiquer, sans toutefois en comprendre l’utilité, l’ont ensuite oubliée et ne l’ont pas transmise à leurs élèves.

On constate alors chez ces pratiquants de Taiji-Quan style Chen dont les hanches restent malgré tout relativement fermées grâce au travail correct lors leur pratique initiale (i.e. lorsqu’ils gardaient les pieds parallèles) et au développement de leur gongfu, que la correction pour ramener les pieds parallèles se fait alors naturellement avec le pied arrière qui se referme de lui-même avec la hanche lors du transfert de poids sur l’autre pied (i.e. sur « Avancer en Diagonale », xie xing).

Mais, dès la génération suivante – celle n’ayant pas commencé par les bases et n’ayant pas appris à garder les pieds parallèles lors de son apprentissage initial – les hanches n’ont pas pris l’habitude de rester fermées pendant la pratique, le haut et le bas du corps sont devenus déconnectés, empêchant toute remontée de la force.

C’est ainsi qu’il y a une dizaine d’années, lors de son cours d’essai dans un club local de Taiji-Quan style Chen, un de mes anciens élèves, ayant déménagé à Grenoble et voulant continuer d’y pratiquer la Laojia, s’est vu « corriger » ses positions de pieds par l’enseignant qui lui a demandé de ne surtout pas garder les pieds parallèles mais au contraire de les ouvrir afin de permettre la mobilité des hanches. Il n’a bien entendu pas donné suite mais à la décharge de cet enseignant qui pensait bien faire, il est des règles qu’il est difficile d’inventer quand on ne les a pas apprises.

Dans les styles plus éloignés de la forme originelle comme le style Yang, la problématique est presque totalement évacuée et la difficulté du travail des hanches-bassin disparaît entièrement avec le soulèvement de l’avant du pied et du pivot autour des talons lors des transferts.

Notons toutefois que, par certains aspects, ces styles a priori plus éloignés, ont à l’inverse conservé d’autres éléments de la forme originelle alors qu’ils ont été perdus ou modifiés dans certains courants de la Dajia du Taiji-Quan style Chen. C’est ainsi, par déformations progressives portant sur toutes les parties du corps, que la forme originelle du Taiji-Quan, la Xiaojia, s’est mutée, à l’intérieur du Taiji-Quan « style Chen » en Dajia, et en d’autres styles (Yang, Sun, Wu, …).

Il est toutefois intéressant de constater qu’avec la renaissance de la forme originelle Xiaojia depuis quelques années en Chine et l’accès plus facile à l’information et aux échanges avec Internet, de plus en plus de pratiquants de la Xinjia et de la Laojia du Taiji-Quan style Chen redécouvrent aujourd’hui la règle des pieds parallèles et surtout, en comprennent la raison structurelle sous-jacente. Ils se la réapproprient progressivement et, dorénavant, se mettent parfois à l’enseigner.

Nous verrons, dans la 3ème et dernière partie de cette série d’article, les conséquences de cet agencement très particulier du 1er enchaînement sur la pédagogie et la progression de l’enseignement lorsque l’on apprend le Taiji-Quan style Chen.

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Notes de l’article Taiji-Quan style Chen Essence de la Pratique et Gongfu Jia (2)

  1. Conception fausse à laquelle j’ai d’ailleurs moi-même adhéré – et ai même malheureusement professée à l’époque  auprès de mes élèves de Taiji-Quan style Chen laojia – avant de commencer à pratiquer la forme originelle xiaojia et de comprendre alors ce qu’il en était réellement.

A propos Tai Chi Lyon

Disciple officiel de la lignée du Tai Chi Chuan originel de Chenjiagou (lieu de création du Tai Chi) sous le nom Pengju 鹏举, j'ai passé plusieurs années en Chine à me former et pratiquer avec Maître Zheng Xu Dong et pratique ces dernières années la Xiaojia avec des maîtres de Chenjiagou (disciples directs du célèbre Chen Kezhong).