Quelle est l’histoire du Tai Chi ? D’où vient le Tai Chi Chuan (taijiquan 太极拳 ou Taichi) et pourquoi y a t-il plusieurs styles si différents ?
Nous dressons dans cet article la généalogie synthétique du Tai Chi Chuan depuis ses origines dans le village de Chenjiagou jusqu’à ses déclinaisons les plus récentes du Tai Chi moderne et sportif.
Nous y verrons notamment quand et comment, à partir de ce qui est aujourd’hui appelé le “Tai-Chi style Chen”, sont apparus les différents styles de Tai Chi que nous connaissons aujourd’hui.
Pour en savoir plus sur les Origines du Tai Chi, voir Tai Chi originel, la Petite Forme du style Chen, ainsi que l’article sur Yang Luchan et celui sur les origines du Tai-Chi Yang. Nous développerons par ailleurs dans un article dédié à venir la question de la genèse précise des différents styles de Tai Chi dans leurs aspects techniques et pratiques.
Histoire du Tai Chi (1) – Introduction, les 5 styles de Tai Chi Chuan
On distingue généralement cinq styles principaux de Tai Chi Chuan (Taiji Quan) :
• Tai Chi style Chen (陈氏太极拳 taijiquan style Chen), qui est l’ancêtre commun dont dérivent les autres styles,
• Tai Chi style Yang (杨氏太极拳 taijiquan style Yang),
• Tai Chi style Wu (吴氏太极拳 taijiquan style Wu),
• Tai Chi style Wu (武氏太极拳 taijiquan style Wu), parfois appelé Wu-Hao,
• Tai Chi style Sun (孙氏太极拳 taijiquan style Sun).
On y ajoute également aujourd’hui un sixième style qui est une variante du Taichi style Chen appelée Tai Chi style He (和氏太极拳 taijiquan style He) ou encore
• Tai Chi style Zhaobao (忽靈太极拳 taijiquan style Zhaobao).
Histoire du Tai Chi (1) – Les Origines du Tai Chi
La création du Tai Chi Chuan 太极拳
Créé par Chen Wang Ting (陈王庭 1600-1680, fig. 1) au milieu du 17ème siècle, le Tai Chi Chuan (Taiji Quan 太极拳) ne fut transmis pendant cinq générations qu’aux seuls membres de son village, Chenjiagou (dans la province du Henan), et ses techniques furent jalousement gardées à l’intérieur du clan pendant plus de deux siècles.
Il n’y avait alors qu’une seule forme de Tai Chi Chuan (qui ne portait alors pas encore ce nom et était simplement appelée «Boxe Longue», Chang Quan). Cette forme originelle de Tai Chi Chuan est aujourd’hui appelée Tai Chi Chuan style Chen 陈氏太极拳 (taijiquan style Chen).
Plus précisément, parmi les trois écoles principales que compte le Taichi style Chen, cette forme originelle est celle appelée Xiaojia 小架 c.à.d. “Petite Forme”. Voir la compilation de vidéos rares de Tai Chi style Chen Xiaojia : Vidéos Tai Chi style Chen Xiaojia.
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La sortie du clan de Chenjiagou 陈家沟
Ce n’est que plus de deux siècles plus tard, au 19ème siècle, que le Tai Chi Chuan sortira de son village d’origine quand Chen Chang Xing (陈长兴 1771–1853, fig. 2) commença à l’enseigner à un étranger au clan, un serviteur originaire de la province du Hebei alors employé au village : Yang Lu Chan (杨露禅 1799–1872, fig. 3). Chen Chang Xing, connu à Chenjiagou sous le surnom de “Roi droit comme une stèle” páiwèi dàwáng 牌位大王, était escorteur de convoi.
La petite histoire du Tai Chi raconte que, caché derrière un mur, celui-ci commença à apprendre le Tai Chi Chuan en secret en observant par un trou de la paroi les cours que Chen Chang Xing donnait le soir aux membres de la famille.
Les cours terminés, il retournait ensuite dans sa petite chambre s’entraîner seul en imitant ce qu’il avait vu et entendu. Chen Chang Xing finit par s’en apercevoir et lui demanda d’affronter ses élèves afin de tester ses connaissances. Contre toutes les règles habituelles de transmission de l’art familial, reconnaissant son potentiel et le niveau de pratique qu’il avait réussi à atteindre seul, il accepta de lui enseigner le Tai Chi Chuan.
Les membres du village de Chenjiagou affirment encore aujourd’hui lors de discussions informelles que le Taichi transmis à Yang Lu Chan ne fut que partiel et que Chen Chang Xing exclut alors volontairement certains aspects essentiels de son enseignement.
C’est notamment le cas pour le travail des frappes avec les coudes et les épaules qui paraissent effectivement absentes ou peu présentes dans les pratiques de Tuishou «Pousser-Mains» du style Yang (et des styles qui en dérivent). Quoi qu’il en soit, la divulgation par Chen Chang Xing de tout ou partie de l’art du Tai Chi Chuan à Yang Lu Chan fut sans doute l’élément clé qui allait par la suite permettre au Tai Chi, en sortant enfin du village, d’obtenir une reconnaissance considérable.
Malgré le succès aujourd’hui devenu mondial du Taichi Chuan grâce à ce qui était alors une trahison du clan de Chenjiagou par Chen Chang Xing, les mentalités traditionnelles, faites notamment de méfiance et d’hostilité latente envers l’extérieur au groupe, changent difficilement.
Nombreux sont en effet aujourd’hui encore les membres du village de Chenjiagou à regarder la transmission du Tai Chi Chuan aux personnes étrangères au village (et plus encore aux étrangers, i.e. non chinois) comme un tabou et à considérer qu’il faut se borner à en faire un business dans lequel les points clés de l’enseignement se doivent de rester cachés.
De fait, ce qu’il se dit également de manière informelle à Chenjiagou est que Chen Chang Xing n’a en réalité rien transmis à Yang Lu Chan et qu’il est impossible qu’il ait pu le faire car celui-ci n’était pas un “employé” (terme et concept moderne qui n’existait pas encore en Chine traditionnelle) mais un “esclave pour dette” (au mieux un”serviteur gagé”).
Le conservatisme traditionnel interdisant formellement d’enseigner à tout membre extérieur au clan, il parait effectivement parfaitement logique que rien n’ait été volontairement transmis à Yang Lu Chan. Ce dernier aurait donc en réalité simplement espionné une partie de l’enseignement de Chen Chang Xing sans que ce celui-ci ne lui enseigne quoi que ce soit.
Pour en savoir plus sur la logique clanique et la culture du secret dans la transmission, voir l’article Enseignement du Tai-Chi (2).
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Histoire du Tai Chi (1) – Les cinq principaux styles du Tai Chi
La diffusion du Tai Chi style Yang 杨氏太极拳
Parti du village, Yang Lu Chan modifiera alors le Tai Chi Chuan qu’il avait appris pour créer le Style Yang qui porte aujourd’hui son nom : le Tai Chi Chuan style Yang (杨氏太极拳 taijiquan style yang).
La légende raconte qu’arrivé à Pékin, il gagna vers le milieu du 19ème siècle une réputation de combattant hors pair qui lui valut le surnom de Yang l’Invincible (Yang Wu Di). Yang Lu Chan et son fils aîné Yang Ban Hou (1837-1890) eurent alors la chance d’enseigner à des sous-officiers militaires mandchous, puis à la garde prétorienne de l’empereur dans la Cité Interdite.
Cette proximité avec l’élite mandchoue de la dynastie Qing fit leur fortune et allait participer à la renommée à la fois de Yang Lu Chan et de celle de l’art du Tai Chi Chuan (dans sa version modifiée de style Yang dans un premier temps).
Notons là encore qu’il est pour le moins étonnant que Yang Lu Chan ait accepté de transmettre un art martial considéré comme secret à des membres de l’ethnie mandchoue. Prototype des «barbares» nomades, cavaliers et archers, du Nord de la Chine dont l’empire chinois cherchera toujours à se protéger, celle-ci était en effet à l’époque encore considérée comme un envahisseur qui occupait et dirigeait la Chine depuis plus de deux siècles (ils avaient fondé la dynastie Qing en 1644).
La fameuse natte portée par les hommes chinois jusqu’au début du 20ème siècle, fut en réalité une pratique délibérément humiliante imposée sous peine de mort par les Mandchous après leur conquête de la Chine au 17ème siècle.
Ironie de l’histoire, l’actuelle tenue de Taichi portée par les pratiquants et instituée en “uniforme de Tai Chi” au début du 20ème siècle par la fameuse école Jingwu (« L’Association Sportive de l’Essence des Arts Martiaux » jingwu tiyu hui 精武体育会), est en réalité à l’origine une tenue portée par les envahisseurs mandchous.
Voir l’article dédiée à l’histoire de la tenue de Taichi : La Tenue de Taichi, un pyjama ? un kimono ?… Chinoise ?
Nul doute que certains devaient à l’époque considérer la transmission du Tai Chi à des Mandchous par Yang Lu Chan comme une forme de collaboration avec l’ennemi. Dans un monde traditionnel où les secrets de fabrique et les savoirs faire ne se transmettaient pas ouvertement, il est également légitime de penser que, de la même manière que Chen Chang Qing ne confia pas tous les secrets de la famille Chen à Yang Lu Chan, ce dernier fit de même avec l’élite mandchoue.
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Les débuts du Tai Chi style Wu 吳氏太极拳
Parmi les premiers sous-officiers mandchous de la Bannière Jaune auxquels il enseigna néanmoins son art, figurait notamment Wu Quan You (1834–1902).
Son fils, Wu Jian Quan (吳鉴泉 1870-1942, fig. 4), allait par la suite modifier à son tour le Tai Chi Chuan style Yang qu’il avait appris pour créer son propre style : le Tai Chi Chuan style Wu 吳. Wu Quan You aurait appris à la fois de Yang Lu Chan et de son fils Yang Ban Hou.
Après plusieurs modifications successives, le petit-fils de Yang Lu Chan, Yang Chengfu (杨澄甫 1883-1936), codifia et répandit sa propre variante du Taichi Chuan Style Yang (forme standardisée en 85 mouvements).
Yang Cheng Fu fut le premier à populariser et à diffuser largement le Tai Chi Chuan qu’il enseigna, avec Wu Jian Quan et Sun Lu Tang, au tout nouvellement créé Institut de Recherche en Culture Physique de Pékin (Beijing) entre 1914 et 1928.
Yang Cheng Fu est également connu pour avoir adouci la forme traditionnelle et pour l’avoir “élargie” en insistant sur une “Grande Forme” (Da Jia 大架) dans laquelle les cercles de mains et les pas sont plus larges qu’ils ne l’étaient auparavant.
Pour voir les photos de Yang Cheng Fu (en photo ci-dessus avec Fu Zhong Wen, son disciple le plus connu) prises en 1931 pratiquant l’enchaînement traditionnel de style Yang en 85 Mouvements : Yang Cheng Fu, Forme (Taolu) en 85 Mouvements du Tai Chi style Yang.
Vidéo de Fu Zhong Wen, le plus proche disciple de Yang Cheng Fu – Tai Chi style Yang en 85 mouvements | |
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La diffusion internationale du Tai Chi
Parmi les élèves les plus connus de Yang Chengfu (i.e. Fu Zhong Wen, Chen Wei Min,…), l’un d’eux, le lettré Cheng Man Ching (Zheng Man Qing 郑曼青 1902-1975, fig. 5), après avoir émigré à New-York dans les années 1960, va contribuer à la diffusion internationale du Tai Chi Chuan lorsqu’il commencera à l’enseigner aux Etats-Unis.
Il est intéressant de noter que Cheng Man Ching est un cas typique de l’émigration chinoise vers les Etats-Unis et l’Europe commencée à la fin du 19ème siècle, puisqu’il est originaire de la ville de Wenzhou (qui s’appelait alors Yongjia, dans le sud de la province du Zhejiang) qui restera, jusqu’à récemment, la ville d’immigration largement majoritaire des Chinois en France.
Alors que le Tai Chi Chuan originel du village de Chenjiagou n’était toujours quasiment pas sorti du cadre restreint du clan Chen, des villages environnants et des cercles restreints des experts en arts martiaux de Pékin, le style créé par Yang Lu Chan et modifié par son petit-fils commençait déjà à être largement reconnu.
C’est notamment ce qui explique que, dans l’histoire du Tai Chi, le style Yang resta, jusqu’à il y a peu encore, le style le plus connu à la fois en Chine et à l’étranger. Bien qu’il soit à l’origine de tous les autres, et que pendant longtemps il fut le seul et unique Tai Chi Chuan, ce n’est que depuis le milieu des années 1980 en Chine, et seulement depuis une quinzaine d’années à l’international, que le style Taichi Chen a commencé à être reconnu.
C’est aussi l’époque où commence à se propager la pratique du Tai Chi dans les parcs urbains en Chine. Voir à ce propos les articles : Tai Chi dans les Parc, traditionnel ou effet trottinette ? et Taijiquan dans les Parcs, secret de l’enseignement traditionnel
Pour voir à quoi ressemblait le premier Tai Chi Chuan connu à l’étranger dans les années 1960, voir la vidéo suivante de Tai Chi Chuan style Yang par Zheng Man Qing (Cheng Man Ching) | |
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La création du Tai Chi style Wu 武式太极拳 et Sun 孙禄堂式太极拳
Yang Lu Chan enseigna également à Pékin à un riche mandarin de la dynastie Qing nommé Wu Yu Xiang (武禹襄, 1812-1880, fig. 6) et l’aurait également introduit directement auprès d’un membre du clan Chen, Chen Qing Ping (陈清平, 1795-1868).
Wu Yu Xiang modifia à son tour le Tai Chi Chuan (style Yang) qu’il avait appris pour créer sa propre école connue sous le nom de Tai Chi Chuan style Wu 武.
Pour éviter de le confondre avec le Style Wu 吳 qui est en chinois un caractère différent (et un ton différent) mais dont la prononciation est identique dans les langues occidentales, le style Wu créé par Wu Yu Xiang est parfois également appelé style Wu-Hao.
Ce nom de Hao vient du fait que Li Yi Yu, le neveu de Wu Yu Xiang, enseigna à Hao Wei Zhen et que ce dernier fut un enseignant renommé.
Il est notamment connu pour avoir été le maître d’un pratiquant déjà averti en arts martiaux (en Shaolin Quan, Xing Yi Quan et Ba Gua Zhang), Sun Lu Tang (孙禄堂1862-1933, fig. 7), qui créa à son tour un nouveau style : le Tai Chi Chuan style Sun 孙 .
Vidéo de Tai Chi Chuan style Sun par Sun Jian Yun (la fille du fondateur Sun Lu Tang) en 1977 à Pékin | |
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Histoire du Tai Chi (1) – Le Tai Chi style Chen 陈氏太极拳
La reconnaissance tardive du Tai Chi style Chen
Alors que ces quatre nouveaux styles (Yang, Wu, Wu-Hao et Sun), directement issus du Tai Chi Chuan de Chenjiagou, étaient déjà des arts martiaux reconnus, du moins dans le milieu de l’élite mandchoue de Pékin, le Tai Chi Chuan originel, le style Chen, restait encore totalement occulté au début du 20ème siècle.
Il connut néanmoins son heure de gloire lors de la période troublée des années 1930 lorsque Chen Zhao Pei invita son oncle Chen Fake (陈发科 1887-1957, fig. 8) à venir enseigner à sa place à Pékin.
Habitués à voir des pratiquants de Taichi de style Yang ou Wu, les experts en arts martiaux de la capitale, constatant que sa pratique était différente de celles qu’ils connaissaient (et considéraient alors être le Tai Chi Chuan), doutèrent que l’art martial de Chen Fake puisse être être l’origine de tous les autres.
Il fut donc souvent provoqué en combat singulier et en ressortit toujours victorieux. Ses nombreuses victoires lui attirèrent beaucoup d’élèves dont certains deviendront célèbres dans le milieu des arts martiaux internes chinois (i.e. Feng Zhi Qiang, Hong Jun Sheng).
Voir l’article : Qu’est-ce qu’un art martial interne ?
Mais cette célébrité ne devait pas durer et ne survécut pas aux évènements dramatiques que la Chine connaissait alors. L’éclipse du Tai Chi Chuan original style Chen devait de fait se poursuivre jusqu’à la fin des années 1970.
Après l’interdiction de la pratique des arts martiaux lors de la Révolution Culturelle, l’ouverture de Deng Xiao Ping favorisa à la fois un nouvel engouement des Chinois pour les pratiques corporelles traditionnelles (notamment pour des formes de Qi Gong proches de mouvements religieux) et la possibilité pour les étrangers de venir voir directement à la source les origines du Tai Chi Chuan qu’ils avaient commencé à pratiquer dans leurs pays.
Ce fut aussi le début du renouveau nationaliste chinois où le gouvernement s’attacha à promouvoir, tant en Chine qu’à l’étranger, les arts traditionnels et le Tai Chi Chuan.
C’est ainsi que, grâce à une délégation japonaise, nous pouvons aujourd’hui avoir des vidéos de 1981 filmées directement à Chenjiagou et présentant les différentes formes de Tai Chi Chuan style Chen alors pratiquées sur place. Elles incluent notamment celles de maîtres aujourd’hui bien connus comme Chen Xiaowang, Zhu Tian Cai, Chen Xiao Xing ou encore Chen Qing Huan (école Xiaojia). Pour voir l’ensemble des 15 vidéos tournées à Chenjiagou en 1981 : Chenjiagou Taijiquan 1981.
Ainsi, bien qu’il soit à l’origine de tous les autres, ce n’est que depuis une vingtaine d’années que le Taichi style Chen a commencé à être reconnu à l’international. Il est vrai que la diversité et la complexité des différents styles, ajoutées à l’emploi de termes chinois difficilement prononçables et mémorisables pour les non-initiés, rendent d’autant plus ardu l’accès et la reconnaissance auprès du grand public des formes traditionnelles de Tai Chi Chuan.
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Les principales branches du Tai Chi style Chen
Le Tai Chi style Chen se subdivise en deux grands courants :
- la Xiaojia “Petite Forme” 小架
- la Dajia “Grande Forme” 大架
La Xiaojia “Petite Forme” du Taichi style Chen (陈氏太极拳小架) se divise elle-même en deux branches : une branche orthodoxe pratiquée au village de Chenjiagou, dont le maître le plus connu est Chen Boxiang (disciple de Chen Kezhong), et une branche externe principalement représentée par Chen Pei Shan au Japon et sa soeur Chen Peiju qui travaille pour le ministère des sports de la province du Henan à Zhengzhou.
La Dajia “Grande Forme” du Taichi style Chen (陈氏太极拳大架) se subdivise elle en deux variantes Laojia “Vieille Forme” 老架 et Xinjia “Nouvelle Forme” 新架. En réalité, cette dernière division, d’ailleurs très récente, est parfois arbitraire.
- D’une part parce que certains pratiquants ont parfois appris les deux formes (Laojia et Xinjia), qu’ils ont souvent fait leur propre synthèse à la fois dans leur pratique et dans leur enseignement, et que, à l’intérieur même de la Vieille Forme ou de la Nouvelle Forme, de nombreux pratiquants reconnus, ayant pourtant étudié avec le même maître, ont fréquemment des pratiques très différentes, tant au niveau technique que de la forme (l’un allant avec l’autre).
- D’autre part, parce qu’il serait de fait plus judicieux de s’attacher aux techniques de pratiques que de se référer à une catégorisation qui n’a parfois pas grand sens en termes pratiques.
La généalogie simplifiée des branches du Tai-Chi style Chen est la suivante (voir l’article sur le Tai-Chi originel pour plus d’informations):
Ainsi, bien qu’étant théoriquement toutes supposées être du Tai-Chi style Chen de la Nouvelle Forme, on peut aisément distinguer des pratiques très différentes entre les courants issus de la branche directe de Chen Fake (i.e. Hong Jun Sheng), de la branche du fils et du petit-fils de Chen Fake et de leurs disciples (i.e. Chen Zhaokui et Chen Yu) et de la branche des membres du clan ayant appris ultérieurement avec Chen Zhao Kui (i.e. Chen Xiao Wang, Wang Xi An, Zhu Tian Cai,..).
L’école la plus connue du Taichi style Chen, certainement parce qu’elle est la plus démonstrative et la plus esthétisante, est la Xinjia (généralement attribuée à Chen Fake). Depuis quelques années, ce sont toutefois les écoles Laojia et surtout Xiaojia, la plus traditionnelle, qui ont le vent en poupe en Chine. Voir notamment l’article sur le Tai Chi Chuan originel.
Ajoutons enfin que, bien qu’elles ne soient pratiquées que dans un cadre sportif et de démonstration, il existe aussi des versions de synthèse du Taichi style Chen. Elle sont principalement basées sur l’école Xinjia “Nouvelle Forme”. Notons en passant que l’enseignement de ces formes de Tai Chi est différent de celui du Tai Chi traditionnel, voir à ce sujet l’article Apprendre le Tai Chi style Chen et Mouvements Essentiels et Formation Tai Chi week-end.
Voir notre collections de vidéos rares de Taijiquan style Chen :
Vidéos Taichi style Chen Laojia (Vieille Forme) |
Pour aller plus loin et comprendre la place fondamentale qu’occupe le 1er enchaînement dans la pratique et le développement du gongfu, voir l’article Taijiquan style Chen – Mouvements Essentiel (1) – et pour l’importance particulière de la Posture Préparatoire et du 1er Mouvement (Gardien des Cieux pile le Mortier jingang daodui) voir l’article Taiji-Quan style Chen – Mouvements Essentiel (2).
Pour connaître les noms des mouvements des différentes formes du Taiji-Quan style Chen (traduction en français avec la prononciation en pinyin et les caractères chinois) : Noms des Mouvements du Taiji-Quan style Chen (avec PDF téléchargeable).
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Le style Zhaobao 忽靈 et le mythe de Zhang San Feng 张三丰
Comme nous l’avons évoqué au début de cet article, on ajoute parfois aussi un 6ème style, le Tai Chi Chuan style Zhaobao 忽靈 (du nom du village proche de Chenjiagou) venant de Chen Qing Ping. Ce n’est en réalité qu’une variante du style Chen de l’école Xiaojia “Petite Forme”.
Pour des questions de rivalités entre villages voisins, extrêmement fréquentes en Chine (et qui dégénéraient autrefois souvent en véritable guérillas), certains pratiquants du village de Zhaobao ont voulu s’émanciper du village Chen situé à quelques kilomètres et se sont réclamés d’un lignage différent.
Ils ont pour cela inventé un mythe remontant loin dans l’histoire, prétendant qu’un mystérieux moine taoïste errant, Zhang San Feng (张三丰Fig. 10), de passage dans leur village, leur aurait confié, peut-être dans une soudaine crise d’altruisme, tous les secrets de son art…
Pour rendre l’histoire plus crédible, et au passage tenter de renverser la réalité historique en voulant montrer que le Taichi style Chen viendrait en réalité du village de Zhaobao, les propagateurs de cette histoire ajoutent parfois aujourd’hui que la transmission ne se serait pas faite directement par Zhang San Feng mais via un disciple de sa lignée, Jiang Fa (considéré comme un ami et disciple de Chen Wang Ting, le créateur du Tai Chi).
Présenté ainsi, Chen Wang Ting, le créateur du Taichi Chuan, ne serait plus l’ami ni peut-être le maître de Jiang Fa, mais l’inverse… Bref, dans cette tradition réinventée, ce serait les pratiquants de Zhaobao qui auraient transmis l’art du Tai Chi Chuan au village de Chenjiagou.
Ceci n’est bien entendu qu’une fable – dont les historiens du Tai Chi Chuan ont depuis longtemps fait litière – due à une guerre de clocher et le “style Zhaobao” est de fait une simple variante modifiée du style Chen (école Xiaojia). Nous aurons l’occasion de revenir plus en détail sur l’histoire des origines dans un article dédié.
La réalité est en effet bien plus simple et prosaïque : contrairement à la stricte coutume patrilocale en Chine (dans laquelle la femme vient habiter dans le village des parents de son époux), Chen Qing Ping, dont les parents étaient trop pauvres pour payer le nécessaire «prix de la fiancée» aux parents de son épouse au moment de leur mariage, dut se résoudre à aller résider auprès d’eux, c.à.d. dans le village voisin de Zhaobao.
Système bien connu en anthropologie, la famille du marié n’ayant pas, au moment du mariage, l’argent nécessaire au paiement dû à la famille de la future épouse, l’époux s’engageait à la place à aller servir le père de la future mariée pendant un nombre d’années correspondant au “prix de la fiancée” (à ne pas confondre avec la dot qui est totalement son inverse, tant dans l’esprit que la destination).
C’est ainsi, en étant forcé d’aller vivre au village voisin de Zhaobao, que Chen Qing Ping pu s’acquitter de sa dette. C’est à ce moment qu’il commença à y enseigner le Tai Chi Chuan (au 19ème siècle, à la même période où Chen Chang Qing commençait à enseigner à Yang Lu Chan).
Le style développé dans la lignée de Chen Qing Ping est maintenant reconnu par le clan Chen au même titre que les cinq autres styles principaux. Pour ne pas néanmoins faire de publicité au village voisin, il ne l’est pas sous le nom de «style Zhaobao» mais sous celui de Tai Chi Chuan style He 和, du nom de He Zhao Yuan (Fig. 11, 和兆元 1810–1890), disciple Chen Qingping (certains disent de Li Yi Yu, lui-même disciple de de Chen Qing Ping°.
Lors de discussions informelles à Chenjiagou, plusieurs personnes, dont un pratiquant du village de Zhaobao, m’ont par ailleurs indiqué que la véritable raison pour laquelle le style était dorénavant appelé Style He, et non plus Zhaobao, était que les descendants de He Zhao Yuan, ayant fait fortune, étaient aujourd’hui de généreux donateurs qui participaient activement par leurs financements à la diffusion et au développement du style. Appeler le style Zhaobao de leur nom est ainsi une façon de les remercier et de leur “donner de la face”.
Bien que les descendants de la famille de Yang Lu Chan admettent eux-mêmes publiquement que leur ancêtre a effectivement bien appris le Tai Chi Chuan à Chenjiagou, certaines écoles (notamment de style Yang) continuent toujours de propager le mythe de l’invention du Tai Chi par Zhang San Feng. Il est vrai qu’il est plus vendeur de prétendre pratiquer un art taoïste ésotérique du Mont Wudang qu’une boxe de paysans d’un village du fin fond du Henan.
Mais surtout, s’inventer des origines taoïstes indépendantes et lointaines permet à ces écoles de s’affranchir de la tutelle du Tai Chi Chuan originel de Chenjiagou et de pouvoir ainsi commercialement prétendre à une légitimité non seulement égale mais supérieure à celle de la famille Chen. Dans cette perspective, il importe donc que lesdites origines, avec un Zhang San Feng ayant vécu au 10ème ou au 13ème siècle selon les versions, soient antérieures à la création attestée du Tai Chi Chuan par Chen Wang Ting au début du 17ème siècle.
La réponse pragmatique apportée par les habitants de Chenjiagou à ce type d’assertions est que, par-delà les sources historiques qui leur donnent quoi qu’il en soit déjà raison, la légitimité réelle réside in fine dans l’efficacité martiale et que par conséquent, quiconque prétend à une autorité supérieure à la leur dans la pratique du Tai Chi Chuan est invité à se présenter au village pour organiser un combat ad hoc et constater qui en ressortira vainqueur.
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Vidéos des 5 principaux styles de Tai Chi
Cette série de vidéos de maîtres connus de Taichi (Taiji Quan 太极拳) de l’époque a été filmée en 1977 à Pékin à l’initiative de l’Université des Sports de Beijing. Les cinq principaux styles sont représentés – Chen 陈, Yang 杨, Wu 吴, Sun 孙 et Wu 武 – ce qui permet aux néophytes d’aisément se faire une idée plus précise sur les différences entre ces différents styles.
Voir également l’article dédié à la question de la vitesse de pratique du Taiji-Quan : Pratique du Taiji-Quan, une bonne vitesse ?
Histoire du Tai Chi (1) – Le Tai Chi moderne
Les styles de Tai Chi modernes, un sport nationaliste
La version du Tai Chi Chuan que le gouvernement de Pékin commencera à promouvoir dans les années 1950, appelée la Forme de Pékin du Tai Chi Chuan en 24 mouvements, est une version très simplifiée du Taichi style Yang développée par Yang Chengfu (la plus répandue alors à la capitale). En d’autres termes, il s’agit d’une version simplifiée et réduite d’une forme de Tai Chi déjà elle-même simplifiée.
Débarrassée de toutes les difficultés techniques et raccourcie pour en faciliter la mémorisation, cette dernière version, l’une des plus courantes, a perdu tout aspect martial et interne et se veut avant tout une pratique de gymnastique douce accessible à tous. Pour féminiser et esthétiser plus encore la discipline, les instances sportives chinoises vont également créer et diffuser de nouvelles formes de Tai Chi Chuan utilisant des accessoires comme l’éventail, désormais présenté comme une arme traditionnelle.
En réalité, ces formes standardisées de Tai Chi Chuan sont nées bien avant la période communiste. Le pouvoir communiste s’est en effet contenté de reprendre à son compte et de continuer de développer et d’édulcorer les formes de Tai Chi créées par les associations sportives bourgeoises (en particulier par l’école Jingwu « L’Association Sportive de l’Essence des Arts Martiaux ») et le gouvernement nationaliste du Guomingtang au début du 20ème siècle.
Il s’agissait alors à l’époque de trouver un sport typiquement chinois (i.e.purement endogène) qui puisse faire concurrence aux sports introduits par les Chinois revenus de l’étranger. Ces derniers jouissaient en effet alors d’une grande popularité parmi les élites chinoises bourgeoises des grandes villes ; les nationalistes et les fondateurs de Jingwu s’inquiétaient de l’occidentalisation à outrance de la société chinoise, et tout particulièrement de son élite.
Voir la série d’articles dédiés à l’histoire du Kungfu Wushu : Histoire du Kungfu Wushu
Dans les années 1930, Wu Jian Quan, le fondateur du style Wu 吳, enseigna ainsi dans les locaux de la puissante YMCA de Shanghai sa forme de Tai Chi Chuan à la nouvelle classe bourgeoise de la ville qui s’était depuis peu entichée des derniers sports à la mode importés de l’étranger. Tant qu’ils étaient suffisamment tendance, il était alors de bon ton de pratiquer à la fois cette nouvelle forme de Tai Chi, le tennis, la natation ou encore le piano ou l’anglais.
De fait, ces longues suites de mouvements lents, n’ayant pour seul lien avec le Taichi authentique que le nom dont elles se parent, sont par contre très représentatives de l’image habituelle du Tai Chi Chuan dans le grand public : une gymnastique pour citadins et/ou pour personnes âgées (idéalement, pour le folklore, pratiquée en pyjama chinois à brandebourgs).
Pour connaître toute l’étrange histoire de la tenue de Taichi : La tenue de Taichi, un kimono ? un pyjama ? chinoise ?
La démarche et l’attrait pour l’exotisme de l’époque ne sont évidemment pas sans rappeler ceux de femmes françaises des beaux quartiers parisiens disposant, comme leurs homologues chinoises d’il y a un siècle, à la fois du temps et de l’argent nécessaires pour pratiquer dans la même semaine des sports importés comme le yoga ou le Tai Chi et des sports endogènes nouvellement créés pour répondre aux besoins de ces consommateurs au fort pouvoir d’achat, comme par exemple la méthode Pilates venant concurrencer les pratiques étrangères les plus en vogue.
Voir à ce propos l’article Tout ce que le Taichi n’est pas…
Ces formes de “Taichi pour tous” ne sont bien entendu pas critiquables en elles-mêmes, et il est même louable qu’elles puissent pousser des sédentaires ou des personnes âgées à un minimum d’activité physique – quoi qu’on puisse parfois, au vue de l’état de certains enseignements, se demander s’il ne vaudrait pas mieux qu’elles pratiquent plutôt la marche – mais il est extrêmement regrettable que ces enchaînements de mouvements puissent être appelés Tai Chi, et a fortiori encore plus Tai Chi Chuan (c.à.d. Boxe du Tai Chi).
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Les tentatives de récupération nationalistes récentes du Tai Chi
Il nous faut également remarquer que le gouvernement central chinois, dans un mouvement nationaliste d’ensemble visant à valoriser et promouvoir la culture chinoise afin de recréer une identité nationale forte, tente également depuis une dizaine d’années de s’approprier le Tai Chi Chuan.
Sans oser aller jusqu’à remettre fondamentalement en question son origine à Chenjiagou, afin de pouvoir « nationaliser » le Tai Chi Chuan, les autorités chinoises tentent néanmoins désormais, en la diluant par l’introduction d’autres influences supposées, de relativiser la paternité exclusive de la création du Tai Chi Chuan par la famille Chen.
Cette nationalisation d’une pratique est de fait dans le même esprit que ce que le pouvoir communiste avait déjà fait dans les années 50 en regroupant de nombreuses pratiques disparates (issues tout aussi bien des milieux médicaux et religieux que de celles des charlatans ambulants ou des sorciers de villages), sous le vocable fourre-tout mais plus présentable de « Qi Gong ».
Sur les mythes et les traditions réinventées entourant le Tai Chi Chuan, voir Tai Chi et Médecine Chinoise et Tai Chi et Yangsheng (Nourrir la Vie).
Cette réécriture de l’histoire permet ainsi de présenter le Tai Chi Chuan comme un bien culturel commun à tout le peuple chinois plutôt que comme une pratique pendant longtemps exclusivement locale. Dans l’optique nationaliste, si le le Tai Chi Chuan est bien de Chenjiagou, il se doit avant tout d’être chinois.
Pour se faire une idée plus précise de la différence entre les cinq styles principaux de Taichi Chuan, voir la série de vidéos anciennes filmées en 1977 à Pékin (Beijing) à l’initiative de l’université des sports avec des maîtres de Tai Chi de l’époque reconnus à Pékin : Vidéo de Maîtres des Cinq Principaux Styles de Tai Chi à Pékin en 1977 |
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Histoire du Tai Chi (1) – Comparatif et Généalogie
Comparatif d’un mouvement selon le style de Tai Chi – Simple Fouet
Bien que les pratiques des cinq styles principaux de Taichi, de leurs sous-styles et des différentes écoles, diffèrent largement les uns des autres, elles partagent néanmoins des dénominations communes pour certains mouvements. Les illustrations ci-dessous présentent à titre d’exemple le mouvement ” Dan Bian ” (Simple Fouet) tel qu’il est effectué dans chacun des cinq styles principaux de Tai Chi Chuan.
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Histoire du Tai Chi – La généalogie des styles de Taichi
Nous reprenons ici la généalogie simplifiée des cinq principaux styles de Tai Chi Chuan que nous avions créée pour le club Chuan Tong International à Lyon :
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Histoire du Tai Chi (1) – Avis sur l’article et PDF
Les avis sur l’article Histoire du Tai Chi (1)
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Histoire du Tai Chi (1) Origines et Styles de Tai Chi Chuan (Taijiquan) |
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Histoire du Tai Chi (1) – Pour en savoir plus
Les articles liés à l’histoire du Tai Chi
Voir notamment les articles :
- Enseigner le Tai-Chi (1) : Enseigner le Tai-Chi : Traditionnel ou Moderne ?
- Pour démystifier le Taichi : Tout ce que le Tai Chi n’est pas
- Pour comprendre le Taichi : Tout savoir sur le Tai Chi (ou presque…)
- Le Tai Chi originel : Histoire synthétique du Tai Chi originel
- Liens entre Taichi et médecine chinoise (MTC) : Tai Chi et médecine chinoise
- Liens entre Taichi et Yangsheng : Tai Chi et Yangsheng
- Tai Chi et respiration : Quel est le rôle de la respiration dans le Tai Chi Chuan ?
- Taichi et méditation : Tai Chi et méditation
- Taichi et Art martial interne : Qu’est-ce qu’un art martial interne ?
- La série consacrée à la thématique Femmes Chinoises et Kungfu (1)
Retrouvez aussi tous nos articles, ceux dédiés à l’histoire du Tai Chi Chuan, ainsi que notre collection complète de plus de 150 vidéos : Collection Vidéos Tai Chi
Pour pratiquer le Taichi à Lyon
Pour des informations sur les cours de Taichi style Chen à Lyon (Croix-Rousse, Gerland, Lyon 1er, Lyon 4ème, Lyon 7ème, Lyon 8ème) et Caluire proposés depuis plus de 15 ans par Chuan Tong International : Cours et Stages de Taichi style Chen à Lyon et les stages Stages Tai Chi Lyon. Le club propose aussi, pour ceux qui souhaitent devenir professeur de Tai-Chi, une Formation d’Enseignants de Tai-Chi.
Voir également les informations sur les cours de Tai-Chi à Caluire et de Tai-Chi au Parc de la Tête d’Or et pour en savoir plus sur l’enseignant : L’enseignant de Tai-Chi
Sommaire de Histoire du Tai Chi (1)
Introduction Les Cinq Styles de Taichi
La création du Taichi par Chen Wang Ting
La Diffusion internationale du Taichi
Les branche du Taichi style Chen
Le Taichi style Zhaobao (He) et Mythe Taoïste
Vidéos des 5 principaux styles de Taichi
Le Taichi Chuan moderne nationaliste
Comparatif mouvement par style de Taichi
La généalogie des styles de Taichi
Avis sur l’article Histoire du Taichi et des Principaux Styles